Il y a 20 ans, je prenais le train à destination de Jasper – à la découverte de l’Ouest, comme plusieurs jeunes de ma génération. Du wagon-dôme, j’ai vu pour la première fois les majestueuses Rocheuses, les bouquetins gambadant sur les pentes abruptes, les forêts à perte de vue. Avec mon amie Geneviève, nous avons posé nos sacs à dos quelques jours à Jasper, avant de travailler dans un hôtel de Banff puis de poursuivre vers la Colombie-Britannique où nous avons été volontaires WWOOF (Worldwide Opportunities on Organic Farms) sur une petite ferme bio sur l’île Galiano.
Wwoofing en Nouvelle-Écosse
En juin dernier, j’ai pris de nouveau le train — direction Halifax cette fois — pour un voyage solo question de renouer avec le Wwoofing, 20 ans après ma première expérience en Colombie-Britannique. J’avais vraiment envie / besoin de me mettre les mains dans la terre.
La personne qui m’a accueillie sur sa propriété dans la jolie municipalité de Mill Cove (NS), Dana, habitait en Colombie-Britannique il y a deux ans. Avec les feux de forêt de plus en plus fréquents, elle a choisi de plier bagage et de s’installer à l’autre bout du pays, près d’un lac. Là, avec l’aide de nombreux volontaires, elle a transformé un terrain gazonné en un véritable oasis de diversité, un jardin nourricier chaotique et beau.
Cultiver l’espoir
Malgré tout, la réalité la rattrape: la Nouvelle-Écosse a connu l’été dernier sa saison la plus dévastatrice en termes de feux de forêt. N’empêche, Dana poursuit le travail sur son lopin de terre, partageant généreusement son vécu et ses connaissances avec les gens de passage – dont les Wwoofers comme moi.
Car que faire, face aux crises qui se multiplient? Cultiver d’autres possibles, envers et contre tout, même si tout autour, des forêts partent en fumée. Semer des jardins, des savoirs et des espoirs.
Solidarité face à la crise climatique
Mes pensées les plus solidaires aux gens de Jasper et des environs qui voient leurs vies bouleversées. Mes pensées aussi à toutes celles et ceux qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise climatique ailleurs dans le monde et qui ont moins de ressources pour y faire face.
On continue de semer, au sens propre et figuré, bien humblement.